Enseignements jusqu’en 2007

2006-2007, Université de Nanterre, Paris X

L1 La linguistique dans le monde du travail

Avoir reçu une formation en Sciences du langage donne les moyens de  réfléchir sur la langue, les paroles et les écrits. Savoir les analyser, les décrire et en expliciter les règles permet de mieux maîtriser la communication linguistique, qu’il s’agisse de comprendre ce qui est dit ou écrit, ou de s’exprimer soi-même. Articulé autour d’une série de conférences d’intervenants extérieurs, le cours montre comment ces connaissances et compétences sont utiles ou obligatoires dans divers métiers ou secteurs de la vie professionnelle.

L2 Syntaxe : catégories et groupes

M1 Prosodie et syntaxe dans la structuration du discours, l’exemple du français parlé

Nous nous intéressons dans ce cours à l’interface pragmatique-prosodie et à la construction du sens en contexte. Après une présentation sonore des paramètres phonétiques qui actualisent la prosodie dans la substance, nous exposons les représentations phonologiques contemporaines rendant compte des structures accentuelle et intonative (phonologie prosodique standard).
Nous montrons ensuite, à travers des exemples variés de productions orales, comment, en français, ces structures sont sous-tendues par les contraintes communicationnelles.
Il s’agit d’aborder les questions suivantes :
- Dans quelle mesure la prosodie participe activement à la mise en place de la structure informationnelle du message (traitement des informations anciennes et nouvelles) ?
- Comment reflète-t-elle le point de vue du locuteur sur les informations qu’il traite (fonction expressive et impressive de la prosodie) ?
- Quels sont les travaux principaux en linguistique contemporaine à l’interface des grammaires fonctionnelles, de la macro-syntaxe et des études sur la prosodie qui rendent compte de cette organisation ? Quels outils linguistiques proposent-ils pour ce faire ? Quelles notions majeures y sont développées (thème, rhème, focus, échelle de dynamisme communicatif, etc.) ?

Berrendonner A. (1997) : « Schématisation et topographie imaginaire du discours », in D. Miéville & A. Berrendonner (1997.), Logique, discours et pensée, Bern, Peter Lang 219-238.
Blanche-Benveniste Cl. (1990) : Le français parlé, études grammaticales, Paris, éditions du CNRS.
Chafe W. (1987) : « Cognitive Constraints on information flow », dans Coherence and Grounding in Discourse, R. Tomlin (éd.), Amsterdam, Benjamins, 21-51.
Lacheret A., Beaugendre F. (1999) : La prosodie du français, Paris, éd du CNRS.
Rossi M. (1999) : L’intonation, le système du français, Paris, Ophrys.


M2 Epistémologie de la linguistique (en binôme avec S. Bouquet)


Le séminaire commun Master 2 (2006-2007) comprend, outre les conférences invitées et les exposés des étudiants, des séances de cours donnés par Simon Bouquet et Anne Lacheret.
Les séances assurées par Simon Bouquet sont consacrées à une réflexion épistémologique sur les sciences du langage aujourd’hui. On aborde notamment les questions suivantes : le pluriel « sciences du langage » signifie-t-il que ces disciplines ne relèvent plus, contrairement à ce que le singulier « linguistique » semblait dénoter, d’un champ épistémologique commun ? Si, au contraire, un champ épistémologique commun demeure concevable, comment peut-il alors se définir, de manière minimale et consensuelle, en termes d’objets et de méthode ? Ces questions nous conduiront à examiner tant les présupposés métaphysiques – au sens de Milner – de notre (nos) discipline(s), que leurs fondations épistémologiques, explicites ou implicites.
Les séances assurées par Anne Lacheret enchaînent sur la thématique « pluriel » en se centrant dans un premier temps sur la linguistique de corpus. Nous voyons comment la diversité des données observées sur le terrain permet, à travers un va et vient continuel entre démarche hypothético-déductive et induction, d’aborder la diversité des faits de langue avec des outils méthodologiques précis, de falsifier des hypothèses et par delà la variation, de rendre compte d’opérations langagières génériques en faisant émerger une certaine stabilité des structures formelles qui en découlent. Cette thématique est illustrée en particuliers par l’analyse de corpus oraux en français et de leurs composantes phonologiques, prosodiques et syntaxiques.
Dans un second temps, la perspective « pluriel » est abordée sous l’angle d’une linguistique dialoguante avec d’autres sciences de la cognition. En pratique, il s’agit de voir comment le dialogue avec l’intelligence artificielle, la psycholinguistique et la neuro-imagerie permettent sinon de renouveler le champ de la linguistique, du moins de poser de nouvelles questions, en particulier de s’interroger sur les relations entre théories et modèles, de tester et de préciser des hypothèses et d’enrichir les représentations linguistiques, précisément, celles issues des travaux en grammaires fonctionnelles et des théories actuelles posées dans le cadre des grammaires cognitives.


1991-2005, Université de Caen

L1
- Linguistique générale : phonétique, phonologie, morphologie
- Syntaxe française
L2
- Traitement automatique des langues
L3
- Traitement automatique des langues
- Phonologie multilinéaire
- Psycholinguistique
- Didactique du FLE
- Linguistiqued e corpus
Maîtrise
- Linguistique de corpus
- Théories et pratiques linguistiques
DEA
- Questions d’intonosyntaxe
- Prosodie cognitive (Département de psychologie)
- Traitement automatique des langues (Département d’informatique)